La dyspraxie, en première année

La rentrée de ma doudoune s'est faite, sans trop de heurts.

Les premiers jours ont été difficiles, au niveau de l'anxiété. Des pleurs le matin, des pleurs le soir, le premier matin a été couronné d'une crise de panique intense dans l'autobus.
Malgré tout, ma doudoune, elle finit par s'adapter.

J'ai rencontré son enseignante qui m'a semblée très gentille.

Évidemment, la première année vient avec son lot de nouveaux défis.

Premièrement, l'emplacement en classe.
Mélina est revenue de ses premiers jours, contente de me dire qu'elle s'était choisi un pupitre au fond de la classe. Il ne m'en fallait pas plus pour contacter son enseignante. Elle m'a confirmé que ces places étaient temporaires, le temps que tout le monde s'acclimate à la classe. Mélina doit être en avant, que je lui ai expliqué. Ce sera chose faite, m'a-t-elle confirmé. Elle avait même déjà choisi où, pour la positionner stratégiquement pour le tableau, les mouvements de l'accompagnatrice, le bureau du prof, etc.

Les devoirs sont rapidement devenus une part importante de notre routine du soir.
Pour nous "aider", ils se font dès le retour à la maison. On prend 5-10 minutes pour la collation et un peu de jasette et ensuite, on attaque les leçons. Les devoirs sont faits le weekend, lorsqu'on est reposés.
Les deux enfants ont un calendrier, sur lequel je mets UN collant par jour pour les devoirs. Des feuilles pleines=piger dans le sac à surprises. Le collant se mérite pour l'effort et la persévération. Je ne veux pas que la période de devoirs devienne une bataille quotidienne. Pour l'instant, même si Mélina se fatigue rapidement, les deux enfants collaborent bien. Raphaël se trouve une activité calme (colorier, bricoler, travailler dans ses petits cahiers d'école autonome) et je fais les leçons avec Mélina.

Les syllabes sont déjà un défi pour elle.
Un des aspects de son trouble repose sur l'acquisition des notions. Une journée, ça va bien. Le lendemain, il semblerait que c'est la première fois qu'on voit la matière. Difficile de se réconforter dans la matière acquise après quelques jours, on ne sait jamais ce que le lendemain nous réserve.

Je me revois souvent, comme éducatrice spécialisée en milieu scolaire, à tenter de faire comprendre les notions de base à un petit bonhomme de 6 ans. Il a fini sa première année en tentant encore de comprendre les syllabes. Que m avec a, ça fait ma. J'utilise mes mêmes trucs et d'autres. Je me rappelle la chance (à grand prix) que j'ai de donner ce temps à ma fille qui en a plus que besoin!

Pour l'instant, rien n'est facile pour Mélina. Mais rien n'est insurmontable, encore. Ce que je sais, c'est qu'elle part chaque matin, maintenant, avec le sourire. Elle revient avec des belles choses à raconter et elle est de bonne humeur, en général. C'est positif. Aimer l'école, c'est déjà faire un bout du chemin.

2 comments:

Isabelle 22 septembre 2010 à 10 h 23  

Oui, pour l'instant, je suis d'accord avec toi. Faire en sorte que Mélina parte et revienne de l'école avec un sourire. Inculquer les notions d'efforts et montrer de bonnes stratégies pour réussir.

Bravo à toi, aussi, d'avoir conscience et les connaissances pour aider ta fille.

ladyslexique 23 septembre 2010 à 06 h 58  

l vous faudra rester attentive, deux fois plus pour elle. Veiller à ce que ses notes soient en ordre, veiller à ce que le professeur ne se contente pas de la noter zéro "manque absolu de travail" quand elle ne pourra pas répéter ce qu'elle a pourtant appris la veille... Et surtout, nous faire profiter de votre expérience SVP, pour qu'on en parle, pour ne plus qu'à l'école, on puisse dire "on n'a jamais eu de formation pour ça".

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À propos...

Le quotidien d'une superbe fillette différente. Dyspraxie, syndrôme frontal, trouble déficitaire de l'attention avec impulsivité et trouble anxieux.
Pour vous prouver que la perfection n'est pas là où on la croit!

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